Avec la douceur de l’hiver, les commerçants disposent d’un stock important qu’ils craignent d’avoir du mal à écouler. Tout cela sur fond de crise et de pouvoir d’achat en berne…
Le coup d’envoi des soldes d’hiver a été donné ce mercredi. Cette grande période de déstockage s’étalera sur cinq semaines, soit jusqu’au 14 février 2012.
Mais cette édition 2012 s’inscrit dans un contexte particulier, non pas seulement à cause de la crise (c’était déjà le cas en 2009 et 2010), mais aussi parce que la douceur de l’hiver a changé la donne commerciale.
Les vendeurs de prêt-à-porter disposent d’un stock d’invendus importants, notamment en ce qui concerne les grosses pièces d’hiver. Qu’il va falloir écouler à un peu plus de deux mois du début du printemps…
Pour couronner le tout, le budget que compte consacrer les français cette année aux soldes serait en baisse par rapport à 2011 : selon un sondage Ipsos pour le Conseil national des centres commerciaux, les Français envisagent un niveau de dépense de 224 euros, contre 232 euros l’an passé.
Un pronostic que tempère légèrement une autre enquête de l’institut BVA réalisée pour Les Echos et France Inter selon lequel les français prévoiraient un budget moyen de 221 euros, « soit seulement 2 euros de plus que l’an passé ».
Les économistes expliquent ce surcroît de prudence par la baisse de la confiance des ménages, liée à la hausse du chômage qui a atteint son plus haut niveau depuis 12 ans, mais aussi aux atteintes à leur pouvoir d’achat, parallèles à la stagnation des salaires.