En plein examen parlementaire de la réforme des retraites, le président Nicolas Sarkozy a formulé de nouvelles concessions, notamment sur la question de la pénibilité.
Nicolas Sarkozy s’est dit « attentif » mais ferme sur le report de l’âge légal à 62 ans.
En fait, les concessions qu’il vient de formuler, resteront collatérales à la mesure phare de la réforme des retraites.
Le président de la République a notamment émis de nouvelles propositions visant à assouplir la question de la pénibilité, véritable cheval de bataille des syndicats depuis la loi Fillon (2003).
Dans la réforme préparée par Eric Woerth, les assurés en mesure de justifier d’un taux d’incapacité de 20% minimum ont encore la possibilité de faire valoir leurs droits à la retraite dès l’âge de 60 ans.
Sarkozy propose d’abaisser ce seuil à 10% afin d’ouvrir plus largement ce « nouveau droit » aux salariés les plus exposés, et notamment aux agriculteurs qui intégreraient ainsi le dispositif.
Parallèlement, le chef de l’Etat souhaite que les « branches professionnelles ou des entreprises s’engagent dans des négociations pour proposer à leurs salariés exposés à des facteurs de pénibilité un aménagement de la fin de leur carrière, qu’il s’agisse de temps partiel ou d’actions de tutorat », un dispositif qui serait soutenu par un « fonds public expérimental ».
Nicolas Sarkozy s’est aussi prononcé en faveur de la création d’un « comité scientifique » afin de « progresser rapidement dans notre connaissance des effets de certains facteurs de pénibilité à impact dit différé ».
Enfin, le dispositif « carrières longues » qui permet aux salariés ayant commencé à travailler à 14, 15 ou 16 ans de partir en retraite avant l’âge légal, pourrait être élargi à ceux qui ont débuté à 17 ans.
Selon le Secrétaire d’État à la Fonction publique Georges Tron, toutes ces concessions pourraient coûter 1 milliard d’euros.