Bercy a été la cible d’une cyberattaque d’ampleur visant les données liées à la présidence française du G20 et aux questions économiques mondiales.
« Ceux qui ont agi sont des professionnels déterminés et organisés. C’est la première attaque contre l’Etat français de cette ampleur et à cette échelle » a confié à Paris Match Patrick Pailloux, directeur général de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information).
L’hebdomadaire a révélé ce lundi 7 mars 2011 que les données stockées dans quelque 150 ordinateurs du Ministère de l’Economie et des Finances ont été, au cours de ces trois derniers mois, piratées par des hackers informatiques.
Le ministre du Budget François Baroin a confirmé cette information au micro d’Europe 1, précisant au passage qu’à « sa connaissance », cette attaque, qui ciblait clairement les éléments liés à « l’organisation de la présidence française du G20 » ne concerne pas « les dossiers des particuliers ni les dossiers fiscaux ».
Les hackers ont utilisé un courriel pour transmettre et installé un logiciel espion dans le réseau informatique du Ministère de l’Economie, et plus particulièrement dans celui de la Direction du Trésor. De source officielle, ce sont bien quelque 150 ordinateurs qui auraient ainsi été infiltrés.
Dès la découverte du piratage, l’administration et les équipes de l’Agence nationale de la sécurité des services d’informations (ANSSI) ont procédé à une vaste opération de vérification et de maintenance sur 12 000 des 170 000 ordinateurs en service à Bercy, afin de prévenir tout risque de propagation de l’espiogiciel.
Une plainte contre X a été déposée auprès du Parquet de Paris.