Le FSI souhaiterait engager des fonds dans l’entreprise française Yoplait dont l’américain General Mills est en passe d’acquérir la moitié du capital.
La volonté du symbole est-elle plus forte que la volonté ?
Toujours est-il que le Fonds stratégique d’investissement (FSI), créé en 2008 pour soutenir le développement des entreprises françaises, serait prêt à engager des participations auprès du co-actionnaire de Yoplait, Sodiaal qui détient 50% des parts de l’entreprise.
L’autre moitié du capital, cédé par PAI Partners, est en passe d’être acquise par le distributeur de Yoplait aux Etats-Unis, l’américain General Mills.
L’engagement du FSI dans le développement de Yoplait illustrerait ainsi la volonté du gouvernement de renforcer les investissements français dans un des plus beaux fleurons nationaux dont le rachat à 50% par des américains a surtout fait grincer les dents des « puristes ».
La semaine dernière, le gouvernement avait fait état de sa volonté d’être « particulièrement attentif à la mise en place par les actionnaires d’un plan industriel de développement favorable à l’emploi, à l’innovation et aux producteurs de lait », n’excluant pas que le FSI examine « l’opportunité d’accompagner ce projet d’investissement dans Yoplait ».
De son côté, lle Secrétaire général de la CFDT François Chérèque a réagi, estimant que, contrairement à ce que pense le gouvernement, « ce n’est pas la nationalité du repreneur qui est importante, mais le projet de développement qu’il souhaite mettre en œuvre pour l’entreprise et ses salariés ».