Les périodes de maladie, de chômage et d’invalidité seront intégrés dans le décompte des trimestres des salariés qui, ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans, pourront partir à la retraite dès 60 ans. Déjà ,le patronat s’inquiète du coût d’une telle mesure. Le premier ministre, qui va faire promulguer un décret sur cette question, assure qu’elle est financée.
Ça va aller vite. Et pour aller vite, le gouvernement a choisi d’agir par décret, sans attendre d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale.
41 ans de cotisations
Dans trois semaines, un acte exécutoire va être pris afin de rétablir la retraite à 60 ans pour environ 100 000 salariés (la première année en tout cas) : il s’agira de ceux qui, ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans, ont leur compte de cotisations, soit 41 ans.
Dans le calcul des trimestres, il sera aussi pris en compte « les périodes de maladie, de chômage et d’invalidité », mais aussi « les congés maternité (seraient) et les périodes de service militaire » avait annoncé, dès le 18 mai, la ministre Affaires Sociales Marisol Touraine.
100 000 personnes concernées
Le coût de cette mesure a été évalué à 1 milliard d’euros, mais les différentes concessions faites aux syndicats font craindre au patronat, Medef en tête, une note autrement plus salée et un impact sur les régimes de retraite complémentaire du secteur privé.
« Il ne s’agit pas d’augmenter le coût de cette mesure, on va regarder ce qui rentre dans l’enveloppe » a tenté de rassurer, ce matin, le premier ministre Jean-Marc Ayrault sur RTL, « après le gouvernement tranchera ».
Il a par ailleurs évalué aux alentours de 100.000 le nombre de personnes qui pourraient être concernées la première année par la mesure.