Selon les premières estimations du cabinet Deloitte, le montant de la prime contre dividendes, versée dans les entreprises bénéficiaires de plus de 50 salariés, se situerait aux alentours de 300 euros.
Initialement et improprement baptisée « prime de 1 000 euros » (suite à une première intervention du ministre du budget de l’époque François Baroin), avant d’être revue à la baisse par le gouvernement qui tablait sur un montant moyen non obligatoire de 700 euros, la fameuse prime contre dividendes, instaurée cette année, n’atteindrait finalement que 300 euros en moyenne.
C’est en tout cas ce que semblent indiquer les premières estimations établies par le cabinet d’expertise comptable Deloitte à partir des négociations engagées dans les entreprises en vue du premier versement de la prime.
Car, rappelons-le, si cette enveloppe est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés dont les dividendes ont progressé par rapport à la moyenne des deux années précédentes, son montant n’a pas fait l’objet d’un décret réglementaire. Ce sont les employeurs qui doivent le fixer avec les représentants du personnel de l’entreprise.
Selon Deloitte, la moyenne négociée se situerait donc autour de 300 euros, et le montant maximum ne dépasserait pas 600 euros. On est donc loin des prévisions initiales.
Pourquoi un tel écart ? Selon certains analystes, cette prime contre dividendes, pensée et instaurée dans un contexte qui laissait penser que la reprise économique était proche, s’impose aujourd’hui comme une nouvelle contrainte budgétaire dans des entreprises de nouveau fragilisées par la conjoncture. De plus, des dispositifs d’intéressement et de participation existent déjà dans les entreprises de plus de 50 salariés.