Selon un rapport de la Commission européenne, la pression fiscale en France est supérieure de 6% à la moyenne des vingt-sept pays de l’UE. L’impôt sur les sociétés y est notamment plus fort de 12 points.
La Commission européenne vient de publier un rapport qui indique que la fiscalité française reste la plus élevée de l’UE.
Alors que l’ensemble de l’Europe fait davantage peser ses taxes sur la consommation que sur les revenus des sociétés, la France maintient une forte pression fiscale sur ses entreprises (38,8% contre 26,5 dans l’UE) et lâche plutôt du lest au bénéfice des particuliers (-14% depuis dix ans).
A titre de comparaison, l’Allemagne a opté pour la démarche inverse : la fiscalité personnelle a connu une baisse légère de 6% tandis que le poids de l’impôt sur les sociétés s’est littéralement effondré, passant de 51 à 30%.
A l’échelle de l’Europe, la fiscalité du travail constitue 55% des rentrées fiscales des vingt-sept (55 %). Mais les différentes taxes à la consommation alimentent 27,4 % des budgets et le capital seulement 22,8 %.
Ces chiffres donnent la mesure des choix politiques et économiques que devront mettre en œuvre les gouvernements pour sortir la crise et ramener les budgets nationaux à l’équilibre : soit taxer davantage les personnes au risque de freiner la consommation et de subir, ensuite, une sanction électorale. Soit faire payer les entreprises, politique qui constituerait un (mauvais) signal de départ pour les sociétés qui cherchent à délocaliser.