Dans son dernier rapport annuel, la Cour des comptes épingle la gestion mise en œuvre dans trois institutions françaises.
Le Port de Marseille, le Centre national de la Fonction publique territoriale (CNFPT) et le système informatique Chorus auraient fait fi des recommandations de la Cour des Comptes en matière de gestion et se sont vus, à ce titre, décerner un carton rouge de la part de la juridiction.
Dans leur dernier rapport annuel, les Sages pointent notamment des « difficultés graves et récurrentes » au Port de Marseille en raison de la répétition des conflits sociaux et d’une gestion des ressources humaines « défaillante ».
Les Sages évoquent même une possibilité d’un « déclin » dû à la perte de nombreuses « parts de marchés dans presque tous les secteurs », et notamment celui du transport des conteneurs.
Concernant le CNFPT qui, rappelons-le, assure la formation des agents des collectivités locales, les Sages relèvent une « activité au ralenti » assortie de « gaspillages » avec « souvent avec des irrégularités à la clé ». Cet organisme avait déjà été averti deux fois au cours de ces cinq dernieres années.
2. Bons points
Enfin, Chorus, le projet mis en œuvre dans le cadre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) pour rénover le système informatique permettant la gestion des dépenses de l’État, est aussi dans le collimateur des Sages.
Ceux-ci signalent un « coût en hausse » et rendent Chorus responsable d’une ardoise de « 6 milliards d’euros de retards de paiement au sein du ministère de la Défense ».
Mais la Cour des Comptes ne fait pas que tancer : les services publics d’eau et d’assainissement, les organismes qui font appel à la générosité publique ou encore le personnels du contrôle de navigation aérienne, ont reçu des bons points.
Rappelons que la Cour des comptes est une juridiction financière de l’ordre administratif en France, chargée principalement de contrôler la régularité des comptes publics, de l’État, des établissements publics nationaux, des entreprises publiques, de la sécurité sociale, ainsi que des organismes privés bénéficiant d’une aide de l’État ou faisant appel à la générosité du public.