Le Chef de l’Etat maintient coûte que coûte son objectif de faire reculer le chômage en 2014 en dépit les prévisions de croissance très prudentes émises par l’Insee.
Communication ? Méthode Couet ? Volontarisme surjoué ? Depuis des mois, les experts mettent en doute la crédibilité de l’objectif que s’est fixé fin 2012 le président Hollande, de « faire reculer le chômage à partir de 2014 ».
Politique des emplois aidés
Pourquoi ? Parce que si les prévisions économiques laissent entrevoir une croissance plus forte en 2014 par rapport à 2013, elle n’atteindra pas, sauf improbable retournement de conjoncture, un niveau suffisant pour permettre aux entreprises françaises de recréer de l’emploi. Cette année, la PIB dépassera à peine 0% (on table sur un taux de 0,1% à 0,2% en fonction des résultats du quatrième trimestre qui s’annonce bien meilleur que le précendent à +0,4%). Pour 2014, prévoit un léger rebond à 0,9%, avec un début d’année très poussif à +0,2% au premier puis au deuxième trimestre). On sait qu’une économie a besoin d’un moteur à 1,5% minimum pour détruire du chômage.
Hollande n’en maintient pas moins son cap pour 2014 : mieux, dans un bon mot prononcé ce vendredi à Bruxelles devant des journalistes venus l’interroger sur la dernière note de conjoncture, il assuré que le gouvernement « fait tout » pour « pousser » la… « reprise poussive » annoncée par l’Insee.
Il a confirmé, qu’en attendant, la politique menée en direction des jeunes permettra d’infléchir la courbe, même si la croissance végète à +0,9% et qu’à ce niveau la création naturelle d’emplois n’est pas possible car « la population active augmente en France ».
Le Chef de l’Etat a de nouveau cité les effets bénéfiques des « contrats de génération avec, surtout, les emplois d’avenir et, pas simplement pour les jeunes, des emplois aidés ».