570 000 créateurs d’entreprise ont opté pour le statut de l’auto-entrepreneur depuis janvier 2009. Une étude indique que 85% des activités sont toujours viables 18 mois après la création.
Conduite par OpinionWay pour l’Union des auto-entrepreneurs, la troisième édition de l’Observatoire de l’auto-entrepreneur indique que 85% des activités déclarées sous ce régime depuis le 1er janvier 2009 sont toujours viables 18 mois après la création de l’entreprise.
Mieux, les 15% restants n’ont pas pour autant failli puisque 8% d’entre eux ont quitté le régime social de l’auto-entreprise pour faire évoluer leur activité vers un autre statut, comme celui de l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) ou celui de la micro-entreprise.
« L’auto-entrepreneuriat est un tremplin efficace puisque près d’un tiers des personnes interrogées souhaiteraient faire évoluer son statut à court ou moyen terme » confirme l’Observatoire.
Ces données suffiront-elles à démentir les critiques formulées par les détracteurs du statut de l’auto-entrepreneur pour qui ce dispositif condamne le travailleur à rester petit, le franchissement du seuil étant trop lourd à supporter pour des activités sous-taxées ?
Le bilan établi récemment par la caisse nationale des Urssaf Acoss leur avait donné raison en indiquant que le chiffre d’affaires global enregistré par les auto-entrepreneurs n’atteignait pas un niveau qui leur permette de vivre de leur statut (75% déclarent moins de 30 000 € à l’année).
Toujours est-il que 92 % des sondés affirment avoir opté délibérément pour le régime de l’auto-entrepreneur.
Par déduction, 8% l’aurait choisi contre leur volonté.
Représentent-ils cette catégorie de salariés forcés de créer une activité auto-entrepreneuriale au profit de leur employeur désireux de ne plus payer de charges patronales sur les salaires ?
Si elles existent, l’ampleur de ces pratiques reste, pour l’heure, difficilement mesurable.